Nos sources documentaires

Biographie

René Jouhan

Signature extraite de la peinture murale de St Joseph
Signature extraite de la peinture murale de St Joseph

"René Mathurin Jouhan est né à Angers le 25 septembre 1836 et décédé à Bolbec le 14 mars 1927. Il fut artiste peintre, et Directeur de l’école municipale de dessin et de modelage de la ville de Dieppe de 1876 à 1919 ; il était Officier de l’Instruction Publique. […] Il entra chez un peintre en bâtiment, où il faisait des enseignes et des motifs de décoration. A Angers il eut pour maîtres Dauban et Ingres pour le dessin et la peinture ; et David d’Angers pour le modelage. A 18 ans il est dessinateur chez un maître-verrier, puis professeur de dessin et peinture au lycée Chevreul d’Angers. Il orna de nombreux plafonds et murs des châteaux d’Anjou et de Touraine. Il quitta la région pour s'installer à Dieppe en 1876 où il sera directeur de l'école municipale de dessin." Extrait du site internet cité par Fabrice Masson.

 

Nous pouvons supposer que Jouhan orna les intérieurs de l'église de Bouchamps-lès-Craon avant 1876, date de son départ pour Dieppe. Il a également travaillé au maître-autel de Chérancé en 1861.

 


Philippe Quantin (peintre supposé)

L'adoration des Mages, daté de 1702 est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Ce tableau est signé "Quantin P" et est daté de 1702. Il a été restauré en 2009 grace aux concours de la DRAC et de l'APB. (22bis)

 

Bien que les dates ne correspondent pas, il est tentant de rapporcher ce tableau de l'artiste Philippe Quantin (Dijon 1600- Dijon 1636) dont le style est similaire.

 

Philippe Quantin est un peintre français bourguignon du 17ème siècle.

 

La carrière de Philippe Quantin se concentre essentiellement en Bourgogne. Il est surtout connu pour ses décors et ses scènes religieuses, pour la plupart commandés par de riches personnalités bourguignonnes. Il est d'ailleurs nommé « peintre ordinaire » de Henri II de Bourbon, prince de Condé, en 1636, peu de temps avant sa mort. Il a peut-être fait un séjour en Italie, mais rien ne permet aujourd'hui de l'affirmer avec certitude.

 

Quantin est connu pour ses œuvres religieuses. On lui doit notamment l'Adoration des bergers (Dijon, musée des beaux-arts). Certaines de ses toiles traduisent une influence de la seconde école de Fontainebleau, surtout dans ses premières réalisations. À la fin de sa vie, on assiste à une simplification de ses compositions, et à une influence caravagesque dans certains de ses derniers tableaux. Les personnages figurant dans ses œuvres, au visage rond et tubulaire caractéristique, permettent de lui attribuer un certain nombre de tableaux et de décors avec une quasi-certitude.

 


Auguste Alleaume

Détail vitrail de l'église de Bouchamps
Détail vitrail de l'église de Bouchamps
Autoportrait d’Auguste Alleaume
Autoportrait d’Auguste Alleaume

Peintre verrier réputé, ayant beaucoup œuvré en Mayenne. Il est reconnu pour la réalisation de vitraux ornant de nombreuses églises de la Mayenne. Il participe au mouvement de renouvellement de l’art du vitrail du début du XXe siècle, par la simplification du trait, et son approche de la couleur. Son travail est influencé par les principes de l’art nouveau.

 

 

Auguste Alleaume est né en 1854 à Angers. Après avoir suivi un apprentissage dans un atelier de peinture sur verre à Angers, il intègre l’école des Beaux-Arts de Paris en 1875 et se forme auprès de Lusson et de Leprévost. Il rencontre sa future épouse, la photographe Alphonsine Dymkovski, avec laquelle il aura deux enfants, Auguste et Rose-Blanche. En 1883, il intègre l’atelier parisien Champigneulle où il réalise des travaux prestigieux, tels que les verrières du Casino de Paris ou du siège du Figaro, mais aussi quelques-uns des vitraux de l’église Notre-Dame de Mayenne.

 

Mais Auguste se lasse de ce travail, à son goût trop souvent négligé. Il cherche alors à créer son propre atelier. En 1893, il s’installe à Laval et ouvre son propre atelier : le Dôme. L’opportunité d’une commande à Craon, où est installé son beau-frère Ladislas Dymkovski, lui permet d’envisager la création d’un atelier à Laval. Les décès prématurés de sa femme et de son fils favorisent aussi ce rapprochement familial. Deux de ses frères vont travailler avec lui : Ludovic (1859-1941), peintre et graveur sera son cartonnier, c’est-à-dire qu’il prépare les maquettes, qui cosignera avec Auguste de nombreuses réalisations et Paul (1856-1940), monteur-coupeur. Seul maître verrier installé en Mayenne, ses commandes sont nombreuses. En 1902, il obtient un agrément de l’État pour la restauration des verrières de monuments historiques.

 

 

Auguste Alleaume a été récompensé à plusieurs reprises :

  • médaille d’argent à l’exposition universelle de 1889 ;
  • médaille d’or à l’Exposition universelle de 1900 ;
  • diplôme d’honneur à l’Exposition des Arts décoratifs de Paris en 1925 ;
  • Légion d'honneur en 1929.

En 1920, il reprend la conservation du Musée de Laval. Son activité professionnelle le conduit à s’impliquer dans les travaux de la Commission historique et archéologique de la Mayenne.il décède à Laval en 1940.


Pour en savoir plus